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ALEX CAMERON (AUSTRALIE – POP)
Alex Cameron réécrit les règles de l’intimité. Que ce soit en tant que photographe, compositeur ou musicien, le natif de Sydney pointe du doigt des vérités déterminantes et les mêle à des fictions narratives singulières. Il entre et sort de l’esprit de méchants et des personnes à contre temps de la société contemporaine. Ses débuts avec Jumping the Shark ont par exemple offert un cheminement discret dans les thèmes du statut de parent bon à rien, de showman en échec, le tout guidé par son synthétiseur.
En 2017 c’est Forced Witness qui sort, produit par Jonathan Rado et où il collabore notamment avec Brandon Flowers de The Killers. Luxueux, scintillant, suintant d’une pop qui résonne années 80, synthétiseur et saxophones en-veux-tu-en-voilà, cet album met à mal cette masculinité toxique inévitable que l’on trouve autant dans les recoins d’internet que dans les pubs, et le sentiment de ne pouvoir s’en détourner. Un album où l’on sent déjà que par son oeuvre, Cameron habite le mal et les ténèbres, il peut visiter ce monde, et c’est là qu’il nous rend son témoignage sur ce qu’il y perçoit. Sa solution au désordre étant dans sa musique son côté sérieux dansant et dangereux, et des portraits vifs et précis de la vision du monde des marginaux et des inadaptés. Au fond, dans ses thèmes chaotiques où l’on ne peut pas détourner le regard, Cameron nous offre un compte rendu pur de ce qu’il voit.
Connu pour ses concerts brûlant et plein d’émotions, grâce à la fois à ses mouvements de danse et également son travail avec son ami et saxophoniste Roy Molloy. Cameron & associés ont en effet passé la majeure partie des dernières années à tourner dans le monde entier, autant en tête d’affiche qu’en première partie de The Killers, gagnant de l’expérience petit à petit et construisant autour d’eux une communauté de fan très attachée.
JACK LADDER (AUSTRALIE / POP)
Jack Ladder est l’un des personnages les plus singuliers de la musique australienne. Sentimental et triste, sardonique et surréaliste. Il amène cet imposant et tendre baryton à raconter des histoires de beauté, d’amour, d’espoir et de rédemption. Maîtrise de la narration musicale, il évoque des paroles qui célèbrent l’absurdité et la sincérité de la condition humaine dans des chansons au groove subtils.
Au cours des treize années qui se sont écoulées depuis son premier album, le parcours musical varié de Ladder a été marqué par des virages stylistiques, mais son oeuvre a toujours été connectée à un talent singulier pour l’écriture. Arrivé en 2005 avec ‘Not Worth Waiting’, Ladder a ensuite continué avec ‘Love Is Gone’ en 2008. C’est ‘HURTSVILLE’ en 2011 qui a marqué un virage avec une collection de récits rempli d’une atmosphère particulière de désolation et de malaise, décrites par ‘The Age’ comme «une terrible histoire d’usine à WASPS pleine de dégoût». ‘HURTSVILLE’ a développé au fil du temps une base d’adorateurs dévoués, inspirant parmi d’autres par exemple Alex Cameron, qui a récemment écrit sur l’impact qu’a eu le disque sur lui et sa composition musicale.
L’album Playmates en 2014 a réussi à mélanger de manière transparente une gamme de sons vertigineuse, allant de la synthpop au marimbas, tandis que ses thèmes lyriques allaient du pouvoir rédempteur de l’amour au fardeau de la notoriété. Son dernier album Blue Poles sorti en mai 2018, et totalement auto-produit s’est révélé être l’aboutissement parfait de la trajectoire musicale de Ladder jusqu’à présent, faisant l’objet de critiques élogieuses tant en Australie qu’à l’étranger. En conséquence, il a accompagné en tournée et travaillé aux côtés de grands noms de l’industrie musicale – Bill Calahan, Angel Olsen, John Cale, Sharon Van Etten, Father John Misty, Weyes Blood, Alex Cameron, Kirin J Calinan, Florence and The Machine ou The Killers.