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FRUSTRATION
Les présenter une énième fois serait leur manquer de respect. Mais rappeler pourquoi ils sont importants ne peut pas faire de mal. Historiquement liés à la montée de puissance de Born Bad Records, dont ils furent la toute première sortie, les membres de Frustration font figure de grands frères bienveillants de toute la scène indé française. Leur parcours même est symbolique : issus du milieu garage qui tournait en circuit fermé dans les années 90, ils ont délaissé le rock à tatouages/gomina pour tenter autre chose – un truc à la croisée du punk et de la cold wave, de Metal Urbain, Killing Joke, et Joy Division – quand nous redécouvrions tous le patrimoine « synthwave » de la France à travers les compiles BIPPP ou Des Jeunes gens mödernes. Et cinq mecs pas vraiment réputés pour être des dieux de la technique se sont retrouvés investis d’une grâce étrange, entre l’éclosion du génie et l’alignement de planètes : devenus avant-gardistes à la quarantaine commençante, ils ont montré le chemin comme si de rien n’était à toute une génération de groupes qui a pris conscience que oui, c’était possible, ici-même, dans l’Hexagone maudit. Succès critique, grosses ventes, public déchaîné. Le reste est de l’histoire.
DE AMBASSADE
Dans la grisaille bétonnée des banlieues d’Amsterdam, on trouve Pascal Pinkert et Timothy Francis, travaillant sur leur plus sombre vague de salut, sous le nom de De Ambassade. Des sons froids et distants à propos de l’amour perdu, un son DIY distinct et des chants hollandais caverneux et obsédants imprégnés de reverb, rendent chacun de leurs morceaux identifiable à De Ambassade.
Après la sortie surprise de leur premier single, le groupe s’est entouré de mystère tandis que la scène hollandaise demandait plus de sorties de ce genre.
Un concert en jeu d’ombres derrière un écran de fumée et des synthés vintage, créant une atmosphère sombre qui invoque un sentiment de vide, une dystopie qui semble étrangement confortable.
Après deux singles sold out en poche, un album est sorti cet été sur le label Knekelhuis.
Cette sortie accompagnera la performance live longuement attendue du groupe, rejoint par un nouveau membre, Aniek.
RADIKAL KITTEN
Radical Kitten est un trio toulousain de rrriot post-punk, formé par Marin (basse, chant), Marion (batterie) et Iso (guitare, chant). Après la parution de la démo trois titres « Contre nature han » en avril 2019, le groupe sort son premier album intitulé « Silence is Violence » en octobre 2020, co-produit par douze labels. Il y a une radicalité dans leur approche sonore, traversée de riffs noise et de chants rageurs, mais aussi dans leur discours, qui débusque les violences sociales et le patriarcat immiscés dans toutes les failles de notre quotidien. Plusieurs tournées ont consolidé leur réputation scénique à travers la France : il faut en effet voir le groupe faire vivre ses morceaux, bloc fulminant que rien ne semble pouvoir fissurer, mais qui transpire néanmoins la générosité humaine. Une musique déterminée, mêlant énergie punk et sinuosités no wave.
45 TOURS DE POITRINE
45 Tours de Poitrine est un collectif de Grrrlz sur Orléans. Sans prétentions et dans un esprit DIY âprement revendiqué, l’objectif de ces 4 filles est d’organiser des évènements à caractère musical de qualité et festif ! Une histoire mûrie depuis longtemps par l’une d’elle ; une histoire de connexion. L’envie de se fédérer entre femmes pour faire venir sur Orléans des artistes qu’elles apprécient plutôt que d’avaler systématiquement des kms pour trouver le son qui leur plaisent… Même si ça elles continuent à le faire !
Alors un soir de début 2020, elles se sont retrouvées pour une réunion constitutive au bar ; la moitié s’était couchée au petit matin… Un brainstorming pour trouver le nom et c’était parti. Le premier concert aura lieu dans la foulée en février avec Légume Sex et Paddock n’ Breakfast.
Résolument bercées par les sonorités du post-punk, du rock’n roll, de la no-wave, elles ont depuis programmé Heimat, Last Night, Octopoulpe et d’autres encore. Deux d’entre elles jouent aussi avec vos nerfs et vos oreilles lors de Djettes Set où elles affirment leur éclectisme en matière de musique de niche.