LOUISAHHH Live Band est un rêve réalisé et exécuté avec un enthousiasme, une présence et un volume féroces. Conçu pour soutenir le premier album de Louisahhh, The Practice of Freedom, le trio est composé de l’artiste elle-même qui chante, bouillonne, rugit et éructe, de Maelstrom, collaborateur de longue date et partenaire créatif, et du batteur Bertrand James (Totoro, La Battue) qui délivre une énergie à parts égales entre précision et chaos. L’alchimie, la connexion et la confiance entre les joueurs sont évidentes alors qu’ils passent du dancefloor au mosh pit et vice-versa, apportant une énergie techno-punk qui est viscéralement excitante et fraîche. Salué comme « le chaînon manquant entre Nine Inch Nails et Yeah Yeah Yeahs » par NPR et « brutal et effronté » par Paper Magazine, le groupe est prêt à apporter sa « techno provocante et barbelée » (Resident Advisor) à des foules avides de ressentir quelque chose de réel alors que nous recommençons à pratiquer la liberté ensemble.

Avec « No Trespassers », La Mverte joue au funambule entre guitare Surf et rythmes New Beat, sur la frontière qui le sépare du public. Quel accès lui autoriser à une intimité encore à ordonner ? Une fois cet avertissement amical fait à l’auditeur sur l’indétermination dans laquelle il met les pieds, libre à chacun de jouer double jeu. C’est le propos de  » A Dubious Purpose », au long d’un dub malicieux qui convoque l’esprit du maître britannique Adrian Sherwood. Un jeu dangereux qui mène à « Lobotomy », reprise sombre et moite des italiens de Neon, que La Mverte lorgnait depuis longtemps. A la New Wave de 1981, il substitue un Krautrock synthétique qui raconte ce besoin d’évasion de son propre cerveau obscurci. Quand on parvient à sortir de l’égarement cérébral, la salvation se trouve sur la piste de « Mind Fair », dark Disco sur laquelle oublier toutes ses idées noires, qui offre le souvenir le plus prégnant du La Mverte des débuts. « Le Soir Encore », avec la voix française de Theodora et ses guitares acides, parue sur la compilation Unpopular Music d’Her Majesty’s Ship, clôt l’EP sur une touche Synthwave, celle des jeunes gens post-modernes qui suivent le fil de La Mverte le long de leur labyrinthe nocturne. Tout comme Rorschach s’intéressait d’avantage à ce qui n’était pas dessiné qu’aux mystérieuses formes noires de ses patients, La Mverte cherche à sonder l’âme par ce qu’elle a à cacher. La musique n’est-elle pas l’art qui se prête le mieux aux interprétations du non-dit ? Dans The Inner Out, il questionnait déjà les mythes de la Méduse, Faust ou Dr Jekyll et Mr Hyde. Avec No trespassers, il scèle son goût pour le merveilleux scientifique, entre légendes et science fiction, en derviche occulte aux rythmes irrésistibles.