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JAÏA ROSE (FRANCE / R’N’B-POP)
1/3 badass, 1/3 good girl, 1/3 diva. Un cocktail explosif qui infuse la personnalité de Jaïa Rose, 21 ans, jeune chanteuse r’n’b au charisme rayonnant. « Il y a en moi autant une fille « cute » qu’un mec de la street », dit-elle en riant. La preuve avec son premier EP (sortie prochaine), à la fois narquois et sensuel, frontal et introspectif, qui explore musicalement un r’n’b 2.0 nonchalant et rythmé, aux pulsations électro et aux gimmicks entêtants. Et qui brosse le portrait saisissant d’une jeune fille urbaine complètement dans son époque.
Jeune métisse franco-congolaise élevée à la campagne du côté de Bordeaux, la danse et la musique font partie de sa vie : dans sa chambre, elle s’essaie timidement à chanter sur les tubes des Destiny’s Child, d’Alicia Keys, de Beyoncé. Et se nourrit du jazz, du reggae, du hip-hop, de la rumba congolaise, de la musique classique qu’écoutent ses parents mélomanes. C’est à ce moment-là que se noue la conviction qu’un jour, elle sera artiste. Autant pour être libre que pour être regardée autrement, avec le respect et l’admiration qu’on réserve au talent.
Car du talent, Jaïa Rose n’en manque pas. Elle l’exprime d’abord par la danse et la création de chorégraphies : elle intègre à 19 ans l’Académie Internationale de Danse à Paris, et c’est en dansant dans un clip que la musique revient, comme une évidence, en première ligne de ses préoccupations.
Entre chant et rap, Jaïa Rose confie ses joies et ses doutes, révèle ses forces et ses failles, nous prend par la main pour nous emmener dans son univers.
MÉLISSA LAVEAUX (HAÏTI – CANADA / POP-FOLK)
Originaire d’Haïti, élevée au Canada et vivant à Paris, Mélissa Laveaux est riche d’influences multiples : après deux albums qui naviguaient entre folk langoureuse et pop percutante, elle célèbre aujourd’hui ses racines créoles dans « Radyo Siwèl », un album qui explore et revisite le répertoire traditionnel haïtien fait de chants populaires, de cantiques pastoraux et d’hymnes solennels appartenant aux cultes vaudous et chrétiens, de “mereng” et de “Bann Grenn Siwèl” ces orchestres de rue tout en cuivres et percussions, auxquels Mélissa mêle la modernité pop et rock indé qu’on lui connait, pour un résultat lourd et percussif !
« Radyo Siwèl » est une plongée musicale et historique dans les racines de la chanteuse. La première voix qu’elle entend sur un tourne-disque est celle de Martha Jean-Claude, qui chante depuis Cuba, des chansons datant d’une ère moins connue de l’histoire haïtienne – celle de l’Occupation américaine de 1914-1935. En grattant un peu, elle apprend que Martha emprunte ces chants à Emerante de Pradines et son père Kandjo, ainsi que des musiciens classiques Frantz Casséus et Ludovic Lamothe. Ceux-ci ont contribué à l’établissement d’un riche répertoire de musiques folkloriques revendiquant le retour à l’indépendance du pays, célébrant la beauté de l’héritage culturel haïtien et critiquant la violence de la présence militaire américaine qui utilise la propagande pour justifier sa maltraitance des Haïtiens qu’ils diabolisent tout en les soumettant à une corvée.
Avec son timbre de voix unique, juvénile et sensuel à la fois, Mélissa Laveaux nous rappelle que la musique est un symbole de résistance pour les colonisé-e-s, un cri de ralliement, un moyen d’exister. Elle nous fait découvrir à travers sa musique un petit pays à l’histoire complexe et à l’identité musicale plurielle, entre esclavagisme colonial, culture vaudou et mélanges ethniques.