Avec des titres comme « Ballaro », « October Glide », « Transistor » ou « TGV », Séquence Collective, le nouvel album de Cabaret Contemporain, possède toute l’intensité d’une musique taillée pour les dancefloors des clubs et des festivals. La seule différence, c’est que leur musique n’est aucunement jouée par des machines ou des logiciels, mais à l’aide d’instruments acoustiques. « Notre idée » disent-ils, « c’est de faire de la musique de club, mais à la main, comme des artisans. Comme si, à l’image de formations des origines du jazz, notre groupe se transformait en une sorte de machine à danser ».
Le groupe est composé de cinq musiciens et d’un ingénieur du son : Fabrizio Rat au piano, Giani Caserotto à la guitare, Julien Loutelier à la batterie, Ronan Courty et Simon Drappier à la contrebasse sans oublier Pierre Favrez à la console. Tous possèdent un double cursus et naviguent librement entre le monde de la musique classique et contemporaine, et celui de l’underground ou des musiques populaires. Ils partagent de plus une passion commune pour la techno futuriste des années 1990, de Jeff Mills, Robert Hood ou Drexciya, qu’ils réinventent à leur manière. Non pas comme un exercice de style pratiqué par des musiciens virtuoses, mais plutôt comme s’il s’agissait d’une nouvelle voie pour la musique moderne.
Comme leurs disques précédents, Séquence collective puise directement son énergie dans la pratique de leurs concerts, et peut donc s’écouter comme une transcription condensée de leurs inventions et de leurs recherches scéniques. Après avoir collaboré avec Étienne Jaumet ou Château-Flight, ils ont invité ici Arnaud Rebotini, auréolé de son César de la meilleure musique de film, à les rejoindre en studio sur deux titres, dont les synthétiseurs dopent la formidable énergie collective du groupe.