Vincent Dupas, c’est un parcours jonché de musiques folk et ses dérivés (My Name is Nobody, Serpentine), rock du plus savant au plus sauvage (Binidu avec le duo Pneu, Fordamage) ; autant de routes accidentées, d’insouciances, de perles et de déceptions, tout ce que l’on appelle l’expérience faute de terme plus approprié. La première chose qui frappe à l’écoute de son premier opus « Longue Distance » est familière, presque évidente : c’est cette voix délicate comme armée d’une mélancolie lumineuse. On pense à Stuart Murdoch de Belle and Sebastian ou Ira Kaplan de Yo La Tengo.
La « folk sonique » de Vincent Dupas s’affirme avec la sérénité de ceux dont le parcours est une « Longue Distance » et pourtant l’envie communicative d’un vrai premier album. C’est un recommencement salvateur comme un nouveau printemps, un espoir qui donne envie et qui ne nous ne quitte.